L’arrêt maladie longue durée désigne une période durant laquelle un salarié est temporairement exempté d’exécuter son contrat de travail en raison d’une affection de longue durée (ALD). Un arrêt est classé comme longue durée lorsque l’absence dépasse six mois. La décision de prescrire un tel arrêt revient au médecin traitant.
Quelle indemnisation durant l’arrêt maladie ?
Durant son arrêt maladie, le salarié a droit à des indemnités journalières versées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Ces dernières
50 % du salaire journalier de base, et cela après un délai de carence de trois jours.
Attention, la CPAM limite le versement de ces indemnités à une durée maximale de 360 jours sur une période de trois ans, quel que soit le motif de la maladie.
Les obligations de l’employeur en matière de complément de salaire ?
L’employeur est également engagé à verser une indemnité complémentaire, sous certaines conditions.
Le salarié doit recevoir ses soins dans un pays de l’UE
Afin de bénéficier de cette indemnité :
– Le salarié doit justifier son absence dans les 48 heures suivant le début de l’arrêt.
– Il doit être pris en charge par la Sécurité sociale.
– Il doit recevoir des soins en France ou dans un État membre de l’Espace économique européen.
L’employeur doit garantir un maintien de salaire de 90 % de la rémunération brute pendant les 30 à 90 premiers jours d’arrêt, puis de 66,6 % pour les 30 à 90 jours suivants, en tenant compte de l’ancienneté du salarié.
Quid des congés payés pendant un arrêt maladie ?
Le Code du travail dispose désormais que toutes les périodes d’arrêt maladie sont considérées comme du temps de travail effectif pour le calcul des congés. A noter, que si un salarié ne peut pas prendre ses congés en raison de son arrêt maladie, il a le droit de les reporter, dans un délai maximum de 15 mois suivant sa reprise.
Peut-on licencier un salarié en arrêt maladie longue durée ?
En règle générale, licencier un salarié uniquement en raison de son état de santé est interdit et considéré comme discriminatoire. Toutefois, un licenciement peut être légitime s’il repose sur un motif distinct de la santé du salarié, comme une faute grave antérieure au début de l’arrêt ou une raison économique.
Et en cas de licenciement considéré par le salarié comme abusif ?
Un salarié qui pense avoir été licencié à cause de son état de santé peut saisir le Conseil de Prud’hommes. Il pourra alors demander l’annulation du licenciement et l’attribution d’une indemnité, qui peut s’élever à un minimum de six mois de salaire, avec la possibilité d’une compensation supérieure en fonction du préjudice subi.
En cas de questions ou de conflits, il est conseillé de consulter un conseiller juridique ou un syndicat !