20 février 2025
Pénibilité, risques sanitaires, harcèlement… la médecine du travail agit pour préserver la santé physique et morale des travailleurs. Tour d’horizon du sujet. Toutefois, il faut le savoir le médecin du travail a un rôle uniquement préventif. Il ne peut aucun cas prescrire des ordonnances ou des arrêts de travail. Son but est exclusivement de conseiller les employeurs et les salariés afin de réduire ou d’éviter les risques inhérents à leur travail. Son action consiste à éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail. Il se charge aussi de maintenir l’emploi ou réintégrer ceux dont l’exercice de leur emploi est devenu incompatible avec leur état de santé. Si les conditions de travail sont inappropriées, le médecin du travail en informe l’employeur afin que celui-ci prenne les mesures nécessaires, car il est responsable de la santé des salariés sur leur lieu de travail. Il a pour mission de mettre en œuvre des actions de santé au travail pour préserver la santé physique et mentale des travailleurs pendant leur parcours professionnel et d’assurer la surveillance de l'état de santé des travailleurs en fonction des risques pour leur santé au travail et leur sécurité. A noter toutefois que l’employeur peut refuser les adaptations préconisées. Il devra juste le notifier par écrit aux salariés concernés. Quelles sont les types de visite médicale pour les salariés ? La visite d’information et de prévention (VIP), aussi appelée visite d'embauche, est effectuée par le médecin du travail ou l’infirmier collaborateur du médecin du travail. Elle permet : • d’interroger le salarié sur son état de santé, • de l’informer des risques liés à son poste de travail, • de le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre, • d'identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail, • de l’informer des conditions de suivi de son état de santé et de son droit à demander une visite avec le médecin du travail à tout moment. À l’issue de la visite, le médecin de travail déclare si le salarié est apte, partiellement apte ou complètement inapte à son travail. Le médecin du travail peut demander des examens spécialisés complémentaires. Ils sont à la charge de l'employeur. Il peut aussi proposer des mesures à l’employeur telles qu’une mutation ou une transformation de poste. S’il refuse les propositions du médecin du travail, l’employeur doit alors motiver sa décision. La visite de pré-reprise En cas d'absence au travail justifiée par une incapacité résultant de maladie ou d'accident d'une durée supérieure à 30 jours, et en vue de favoriser son maintien dans l’emploi, le salarié (et, plus généralement, le travailleur) peut bénéficier d'un examen de pré-reprise par le médecin du travail. L’examen de pré-reprise peut être organisé à l’initiative du salarié, du médecin traitant, des services médicaux, de l’assurance maladie ou du médecin du travail, dès lors que le retour du salarié à son poste est anticipé. L'employeur informe le travailleur de la possibilité pour celui-ci de solliciter l'organisation de l'examen de pré-reprise. Cette visite permet notamment d’étudier la mise en œuvre des mesures d'adaptation individuelles prévues à l'article L. 4624-3 du code du travail. Au cours de cette visite, le médecin du travail peut recommander : • des aménagements et adaptations du poste de travail, • des préconisations de reclassement, • des formations professionnelles à organiser en vue de faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle. L'examen médical de reprise du travail Le salarié bénéficie obligatoirement d'un examen médical de reprise du travail par le médecin du travail dans les cas suivants : • après un congé de maternité, • après une absence pour cause de maladie professionnelle, • après une absence d'au moins 30 jours pour cause d'accident du travail, • après une absence d'au moins 60 jours pour cause de maladie ou d'accident non professionnel. Les autres visites médicales À la 45e année ou à l’âge prévu par la convention collective, les salariés sont examinés par le médecin du travail au cours d'une visite médicale de mi-carrière. Enfin, les salariés exposés à certains risques tels que par exemple, l'exposition à l’amiante, au plomb, ou à des agents cancérigènes, bénéficient d’un suivi individuel renforcé. Ces mêmes salariés bénéficieront d’une visite de fin de carrière obligatoire avant leur départ à la retraite.